28 janvier 2013, La Presse, Gabrielle Duchaine
Il y a 25 ans aujourd’hui, la Cour suprême du Canada légalisait dans les faits l’avortement. Un quart de siècle plus tard, son accès est encore très inégal au pays. Pendant que le Québec offre gratuitement des avortements, dans l’anonymat d’une cinquantaine d’hôpitaux et de cliniques, les résidantes de l’Île-du-Prince-Édouard ne peuvent toujours pas se faire avorter dans leur province. Découragées, certaines femmes vont jusqu’à se rouer le ventre de coups ou à ingérer des cocktails de produits chimiques pour provoquer une fausse couche.